Le p’tit nouveau – une lettre d’opinion du gendarme Craig Andrews

Ridge Meadows, Voici Ce Que Nous Faisons, Voicioùnoustravaillons, Voiciquinoussommes

2022-01-14 07:35 HNP

Dossier nº Public Advisory

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Je faisais mon deuxième quart de nuit durant ma première semaine de travail, et j’étais sur le point d’arrêter quelqu’un pour la toute première fois.

Plusieurs policiers avaient été dépêchés sur les lieux, car il fallait convaincre un jeune enfant de s’éloigner d’un homme intoxiqué et enragé. Dès que l’enfant a été en sécurité, je me suis avancé vers l’homme pour l’arrêter, mais il a alors décidé qu’il n’avait pas du tout envie de passer la soirée en détention. Il a fallu se mettre à quatre pour l’arrêter de manière sécuritaire, mais durant l’échauffourée, j’ai eu l’occasion de mettre mon entraînement à profit. Aujourd’hui, quand j’y repense, cette intervention me confirme l’importance des six mois que j’ai passés à l’École de la GRC.

Je ne vous cacherai pas que mon père était membre de la GRC. C’est donc avec une immense fierté que je me suis inscrit à la Division Dépôt, où tous les futurs membres de la GRC vont suivre le programme de six mois qui les prépare à la carrière de policier. Je mentirais si je disais que l’entraînement a été facile. Toutefois, je n’en ai regretté aucune seconde lorsque mon père, maintenant à la retraite, m’a remis mon insigne. Ce moment a revêtu encore plus d’importance pour moi en raison du fait que mon père avait failli mourir dans mes bras trois semaines avant mon départ pour l’École de la GRC, en raison d’un problème de la santé. Fort heureusement, il se porte bien en ce moment.

Trois jours seulement après avoir terminé ma formation, j’ai accepté un poste de gendarme à la GRC Ridge Meadows. J’avais l’impression d’être le p’tit nouveau dans la cour de l’école.
Dès mon premier quart, j’ai rencontré mes pairs et collègues de l’« Équipe A », et on m’a expliqué le fonctionnement interne du détachement. Pendant les deux premiers mois de ma carrière, j’ai été encadré par mon agent de formation qui a supervisé mon perfectionnement en tant que policier et qui a veillé à ce que je ne fasse pas trop de gaffes durant cette période de mon apprentissage. Il m’encourageait aussi à me laisser pousser la moustache, car selon la blague qui court chez les policiers, on est novice tant qu’on n’a pas encore une belle moustache. Malheureusement, c’est là une tâche pour laquelle je ne crois pas être à la hauteur.

À l’entraînement, une arrestation se déroule généralement sans trop de problèmes : on donne à notre acteur/suspect quelques ordres, il obéit, on pose quelques gestes et voilà, il est menotté. Dans la vraie vie, par contre, une arrestation peut être difficile, et surtout lorsque la personne a consommé des substances intoxicantes et qu’elle n’agit peut-être pas de façon cohérente ou raisonnable. Je constate déjà que la carrière que j’ai choisie est en grande partie un baptême du feu et que ce ne sont pas tous les citoyens que je rencontre qui se comportent comme on le voit dans les manuels.
Par exemple, l’une des situations les plus risquées pour un policier est un « 10-11 », un contrôle routier. Le premier contrôle routier que j’ai fait visait un véhicule qui roulait à grande vitesse en sens inverse de la circulation, dans le but, je suppose, de m’échapper. (Nous avons finalement identifié le propriétaire du véhicule et lui avons donné une contravention.)

L’une des affaires les plus graves sur lesquelles j’ai travaillé jusqu’à présent est un incendie criminel qu’on avait d’abord signalé comme étant une querelle familiale. Je n’oublierai jamais le moment où, pendant que nous roulions vers le lieu de l’incident, j’ai entendu la voix de l’opérateur dans mes écouteurs annoncer que la maison était maintenant en feu. Ce jour-là, une intervention massive a été menée par la GRC et le service des incendies de Maple Ridge et a nécessité notamment le recours à l’hélicoptère Air 1 et aux Services cynophiles intégrés pour repérer le suspect.

Ridge Meadows est une belle communauté où travailler. Parmi les modifications que j’ai apportées à mon uniforme, mentionnons la réserve d’autocollants que je garde désormais sur moi pour pouvoir en distribuer à tous les enfants que je rencontre durant l’exercice de mes fonctions. Très récemment, j’ai rencontré une famille de Russie qui vient tout juste d’immigrer au Canada. Comme par hasard, je m’intéresse à la culture russe et j’ai appris des mots et quelques phrases d’un autre cadet lorsque j’étais à la Division Dépôt. Comme je comprends suffisamment le russe, j’ai pu avoir une brève conversation avec le père, qui m’a dit que son fils rêve d’être policier. Il m’a demandé si j’acceptais de prendre une photo avec lui, ce que j’ai fait avec Plaisir.

Ce sont les moments comme celui-là qui me rappellent que la GRC fait partie intégrante de l’histoire et de l’identité canadiennes, et je suis fier de pouvoir véhiculer cette image lors d’interactions positives avec les membres de la communauté.

Je franchis prochainement le cap des six mois de service, et tandis que je roule maintenant solo dans mon propre véhicule de patrouille, je me rends compte que j’ai encore beaucoup de choses à apprendre. Mais les membres de la GRC Ridge Meadows sont les meilleurs modèles qui soient, et chaque jour, je prends davantage confiance en moi et en mes capacités. J’ai bon espoir de pouvoir servir notre communauté avec compassion et dignité pendant de nombreuses années encore, et je remercie les citoyens de nos collectivités de me faire confiance pour ce qui est d’aider à assurer leur sécurité.
 

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Cap. Julie Klaussner

Agente des relations avec les médias
GRC de Ridge Meadows
11990, place Haney, Maple Ridge (C.-B.) V2X 9B8
Bureau : 604-467-7647

Courriel : julie.klaussner@rcmp-grc.gc.ca

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