Une police sûre, des communautés plus sûres

C.-B., Le Groupe fédéral des crimes graves et du crime organisé

2023-02-07 09:30 HNP

L’équipe du mieux-être de la Police fédérale de la GRC en Colombie Britannique adopte une approche novatrice pour prendre soin de la santé et du mieux être des employés.

Bien que servir en tant que policier peut être l’une des expériences personnelles et professionnelles les plus gratifiantes, des études indiquent que les facteurs de stress opérationnels et organisationnels associés à l’emploi peuvent avoir des répercussions sur le mieux être des policiers et des employés civils qui travaillent auprès d’eux. Selon les recherches, une exposition répétée à des situations traumatisantes et à haut risque qui créent des niveaux de stress élevés et prolongés et qui sont souvent associées à l’épuisement, au deuil et aux blessures morales, pourrait rendre les policiers plus à risque de souffrir de blessures de stress opérationnel, en particulier la dépression, l’anxiété, l’épuisement professionnel et le trouble de stress post traumatique (TSPT). D’après une étude récente, les membres du personnel civil « non assermentés » au sein de services de police sont également beaucoup plus susceptibles de souffrir de dépression ou de vivre un niveau élevé de détresse psychologique malgré une exposition limitée à des incidents critiques.

En plus d’être bien au fait des facteurs de stress liés aux services de police auxquels les policiers et le personnel civil font face, les membres de l’équipe du mieux être de la Police fédérale de la GRC en Colombie Britannique, la caporale Jessica Maclean, la gendarme Lisa Shaw et Aimee Vardouniotis sont également conscientes que le mieux être personnel exige une approche globale et multidimensionnelle qui doit tenir compte de divers éléments, notamment le bien être psychologique, physique, émotionnel, social et spirituel de la personne.

Dans cette optique, Jessica, Lisa et Aimee adoptent une approche proactive et utilisent divers moyens pour veiller au mieux être des employés. Par exemple, elles font des « promenades pour le mieux être », où elles se déplacent dans le labyrinthe que forment les centaines de postes de travail modulaires dispersés à chaque étage et prennent le temps de parler à tous. Elles arrivent toujours avec un grand sourire, des mots gentils et des informations sur les prochaines activités prévues axées sur le mieux être. Elles sont également attentives aux éléments susceptibles d’améliorer l’environnement de travail des employés et proposent souvent des produits qui favorisent le confort des employés, comme une souris d’ordinateur ergonomique, des écrans plus grands, des bureaux permettant de travailler debout ou de meilleures chaises de bureau.

De gauche à droite, Aimee, Jessica et Lisa devant le quartier général de la GRC de la Colombie-Britannique

Le bureau de l’équipe du mieux être est stratégiquement situé à l’entrée de l’étage. Tout près de la porte, on y trouve de nombreuses gâteries qui pourraient inciter une personne à s’aventurer dans cet espace accueillant pour bavarder. Malgré les messages continus communiqués par les cadres de la police et la mise en œuvre de programmes internes de santé mentale visant à encourager les employés à chercher des possibilités de traitement, de nombreux employés hésitent encore à indiquer qu’ils obtiennent de l’aide psychologique ou cherchent à en obtenir en raison de la stigmatisation qui y est associée. Les membres de l’équipe du mieux être parlent donc ouvertement de la question et encouragent tous les employés à communiquer avec elles de diverses façons, tout en assurant la confidentialité et un accès sans entrave aux membres. Les membres de l’équipe du mieux être sont toujours disponibles pour répondre à l’appel initial lorsqu’un pair ou un membre de la famille d’un pair a besoin de soutien pour quelque raison que ce soit. L’équipe dispose d’un vaste réseau de ressources qui peuvent être rapidement offertes aux personnes dans le besoin. Jessica Maclean a suivi une formation en droit du travail, en santé mentale et en traumatisme, et elle travaille dans le milieu policier depuis plus de 25 ans. Lisa Shaw et Aimee Vardouniotis ont également acquis de vastes connaissances pertinentes et une expérience précieuse, lesquelles contribuent à la grande efficacité de l’équipe à veiller au mieux être des employés. L’équipe aide également les employés à effectuer un retour harmonieux au travail. Elle a en effet aidé 98 % des employés qui étaient en congé de maladie à réintégrer leur groupe d’attache à leur retour au travail. Depuis l’an dernier, l’équipe est également intervenue auprès de plus de 2 000 employés qui ont demandé de l’aide pour divers enjeux en matière de mieux être, allant de demandes de renseignements de base sur les avantages sociaux et de problèmes familiaux à la prévention du suicide.

Passionnée de yoga, Jessica Maclean dirige des séances hebdomadaires de yoga. L’équipe a aménagé des « salles de repos » qui sont à la disposition de ceux et celles qui souhaitent se reposer et refaire le plein d’énergie après une journée de travail particulièrement exténuante. Jessica a également participé à de nombreuses activités de promotion de l’inclusion. On lui a d’ailleurs récemment décerné la Mention élogieuse du commandant pour sa contribution à la mise à jour du programme Jeunes femmes en sécurité publique du gouvernement du Canada, qui s’adresse aux étudiantes du secondaire et vise à les sensibiliser à l’éventail des carrières possibles dans les domaines de la sûreté et de la sécurité publiques.

Cependant, l’efficacité de l’équipe du mieux être réside sans doute dans son approche éducative non conventionnelle visant à favoriser une culture qui met l’accent sur le leadership de compassion, où le mieux être des employés est au premier plan. À cette fin, l’équipe se concentre sur la sensibilisation et la formation systématiques des superviseurs et des gestionnaires en ce qui a trait aux pratiques exemplaires en matière de mieux être, car une grande partie des traumatismes liés au travail subis par le personnel peut être liée à des facteurs de stress organisationnels internes.

Bien que les blessures de stress opérationnel découlant des activités policières opérationnelles et des traumatismes soient bien comprises, un ensemble récent de données probantes indique que les « facteurs de stress organisationnels » augmentent également considérablement le risque de souffrir d’une blessure de stress opérationnel. Ces facteurs de stress pouvant être causés par un manque de soutien de la direction, de la discrimination, l’examen incessant du public, un mauvais leadership, des ressources insuffisantes et des relations négatives avec des collègues peuvent être aussi dangereux sur le plan psychologique que les incidents critiques sur le terrain. Des études sur les styles de leadership ont permis de faire ressortir un certain nombre de caractéristiques du leadership pouvant contribuer au mieux être et à la satisfaction générale au travail des policiers. En résumé, les dirigeants devraient prendre soin de leurs effectifs, les intégrer au sein de l’organisation et favoriser leur mieux être. De même, une étude sur les caractéristiques positives d’un leadership efficace recueillies auprès de 17 000 répondants répartis dans 62 pays a révélé que les employés souhaitaient que leurs dirigeants règlent les problèmes, possèdent des compétences en administration, soient prévoyants et déploient des efforts pour renforcer la confiance et les compétences de leurs subordonnés.

Des études sur les approches en matière de gestion policière ont permis de cerner trois dimensions générales en ce qui a trait aux styles de leadership, soit les dimensions transformationnelles, les dimensions transactionnelles et les dimensions neutres (laissez-faire). Le leadership transformationnel peut être décrit comme un style de gestion fondé sur l’exemple qui encourage, inspire et motive les employés à innover et à créer le changement nécessaire au succès de l’organisation. Ces dirigeants font preuve d’authenticité, promeuvent la culture d’entreprise et mettent l’accent sur le rôle des employés en tant que gardiens et propriétaires responsables de l’organisation tout en encourageant l’autonomie et l’indépendance dans le lieu de travail. Le leadership transactionnel est axé sur la supervision, l’organisation et le rendement. Il s’agit du style de gestion le plus courant dans le domaine militaire et policier ainsi qu’au sein de grandes sociétés, puisqu’il est fondé sur une hiérarchie, un commandement et un contrôle à plusieurs niveaux et sur des pratiques bureaucratiques. Le leadership neutre (laissez faire) met l’accent sur la confiance envers les employés; les dirigeants comptent grandement sur leurs employés, évitent la microgestion et fournissent un minimum de directives et de conseils. Parmi ces trois grands styles de gestion, la plupart des policiers semblent grandement préférer le style de leadership transformationnel.

Conformément à ces résultats, les cadres supérieurs et l’équipe de gestion du programme de la Police fédérale de la GRC en Colombie Britannique sont très favorables au programme de mieux-être du gouvernement fédéral, car celui ci est également conforme au cadre de modernisation Vision150 de la GRC qui encourage les approches proactives et novatrices pour assurer le mieux-être des employés. De plus, les cadres supérieurs cherchent régulièrement à obtenir les commentaires et de la rétroaction de l’équipe du mieux être pour éclairer leurs processus décisionnels, surtout lors de la mise en œuvre d’initiatives de gestion du changement, afin d’assurer le mieux être des employés tout au long du processus.

« En s’engageant à assurer la sécurité des Canadiens et en étant chargés de protéger la population contre les menaces criminelles les plus graves, les membres du programme de la Police fédérale de la GRC en Colombie Britannique ressentent une immense responsabilité. Les sacrifices que font les personnes dévouées qui travaillent à la GRC pour remplir leur promesse peuvent nuire à leur santé et à leur mieux être général. En conséquence, les membres de notre équipe du mieux être adoptent une approche proactive et multidimensionnelle pour prendre soin de ceux qui assurent à la sécurité de nos collectivités », déclare la surintendante Anick Pasqua, officière responsable du Groupe du soutien des opérations, Lutte fédérale contre le crime organisé et grave (GSO – LFCOG) de la GRC en Colombie Britannique.

C’est en tenant compte de ces facteurs que Jessica Maclean, Lisa Shaw et Aimee Vardouniotis adoptent une approche informative et préventive en matière de mieux-être des employés et s’efforcent de créer une culture du mieux être durable au sein de l’organisation. De petites améliorations graduelles peuvent mener à des progrès majeurs à long terme. Si vous cherchez à mettre en place des initiatives de mieux être qui amélioreront la culture et la sécurité psychologique dans votre lieu de travail, n'hésitez pas à communiquer avec l’équipe du mieux être. Les membres de l’équipe vous aideront à planifier votre programme.

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Cap. Arash Seyed

Agent des relations avec les médias
Crimes graves et Crime organisé de la Police fédérale (CGCOPF)
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