Quatre cent dix-huit

Mission

2024-10-11 14:00 HAP

Voir une photo agrandie des lumières violettes à l’extérieur du poste de la GRC de Mission

Quatre cent dix-huit : c’est le nombre d’appels auxquels la GRC de Mission a répondu l’année dernière pour des signalements de violence entre partenaires intimes – ce que l’on appelle aussi la violence conjugale.

Il n’est pas question de violence physique dans chaque cas – il peut s’agir d’une discussion animée qui s’intensifie rapidement, d’une personne qui harcèle son ancien conjoint en lui envoyant continuellement des messages ou de quelqu’un qui menace son partenaire conjugal. Cependant, de nombreux autres signalements à la police concernant de la violence entre partenaires intimes ont été faits à la suite d’agressions physiques graves – et il faut garder à l’esprit que le chiffre de quatre cent dix-huit ne représente que les incidents qui ont été effectivement déclarés. Combien d’autres cas n’ont pas été signalés?

Indépendamment des détails, tous ces appels avaient une chose en commun : deux personnes, liées par une relation intime actuelle ou passée, se trouvaient dans une situation de conflit grave où quelqu’un avait subi du mal, ne se sentait pas en sécurité ou avait simplement besoin d’aide. Ce type de situation se produit quotidiennement dans nos communautés, et c’est l’une des raisons derrière la mise sur pied de la Purple Lights Campaign (campagne des lumières violettes). Ses organisateurs s’efforcent d’accroître la sensibilisation à la violence entre partenaires intimes en rassemblant les gens, en offrant du soutien et en accrochant des lumières violettes à différents endroits de la ville pour aider à mieux sensibiliser la population à ce problème.

Cette année, la campagne Purple Lights a débuté par des événements organisés la fin de semaine dernière aux locaux d’Oxygen Yoga et du Mission Friendship Centre. La campagne se poursuivra au Mission City Farmer’s Market, au parc Centennial, le 19 octobre de 10 h à 14 h. Elle se terminera par une marche communautaire le 26 octobre de 10 h à 12 h, à partir des bureaux de SARA for Women, qui sont situés au 33070, 5th Avenue.

Stephanie Atzinger, coordonnatrice des services aux victimes à la GRC de Mission, participe à la campagne Purple Lights : « Je travaille au sein des Services aux victimes depuis plus de cinq ans, et la violence entre partenaires intimes est un problème récurrent qui touche de nombreuses personnes dans nos communautés. Nous travaillons en étroite collaboration avec les personnes qui vivent ces situations. Nous les appuyons et nous leur faisons comprendre qu’elles ne sont pas seules. »

Renseignements importants sur la violence entre partenaires intimes :

• N’attendez pas que la situation devienne violente. Si vous avez besoin d’aide, appelez la police;
• Si un tel incident est déjà survenu, il risque de se reproduire. Les auteurs de violence conjugale peuvent être très habiles pour demander des excuses, justifier leur comportement et vous assurer qu’ils ont changé. Sachez que si un acte de violence a déjà été commis, il y a un risque accru que cela se reproduise;
• Ne vous blâmez pas. Il arrive souvent que les victimes de violence entre partenaires intimes pensent qu’elles sont en quelque sorte responsables de ce qui leur arrive. Personne ne mérite d’être ou de se sentir en danger, quelle que soit la situation;
• La peur est l’un des principaux facteurs liés à la violence entre partenaires intimes. Que votre partenaire menace de vous faire du mal physiquement ou qu’il adopte d’autres comportements contrôlants – par exemple, retenir de l’argent, menacer de prendre la garde des enfants, ou simplement vous amener à croire que vous n’avez d’autre choix que de rester –, sachez que ce type d’agissement fondé sur la peur est inacceptable et qu’il constitue un aspect courant de la violence conjugale. Faites part de vos préoccupations à la police, qui pourra vous aider à trouver une façon de vous en sortir;
• Certaines personnes n’appellent pas la police parce qu’elles ne veulent pas que leur conjoint soit arrêté. D’autres choisissent peut-être de ne pas appeler parce qu’elles pensent que rien ne changera. Bien que chaque situation soit différente, parlez-nous et faites-nous part de vos inquiétudes. Nous pourrons alors vous expliquer les solutions possibles;
• Vous pouvez également vous adresser directement aux Services aux victimes. Si vous n’êtes pas en danger immédiat et que vous n’êtes pas encore prêt à faire un signalement à la police, appelez les Services aux victimes pour en savoir plus sur les options qui s’offrent à vous. Leurs intervenants ont un très bon sens de l’écoute;
• Il n’est en aucun cas acceptable de causer du mal à quelqu’un. Toute relation donne lieu à des conflits de temps à autre. Toutefois, si le conflit dans votre relation est tel que vous avez peur, que vous ne vous sentez pas libre de partir ou que vous avez été blessé physiquement, sachez qu’une telle situation est anormale et inacceptable.

Surtout, sachez que vous n’êtes pas seul et qu’il existe des solutions. N’oubliez pas que beaucoup d’autres personnes dans votre communauté vivent les mêmes choses que vous. Composez le 911 si vous êtes en danger immédiat, appelez la ligne téléphonique pour situations non urgentes de la GRC de Mission (604 826 7161) si vous souhaitez faire un signalement concernant un événement passé (il n’y a pas de limite de temps pour signaler la violence entre partenaires intimes), ou communiquez avec les Services aux victimes (604-820-3504) pour obtenir de l’information sur les services de soutien qui peuvent vous être utiles.

Si vous êtes témoin de violence entre partenaires intimes ou si vous êtes inquiet pour un ami, un collègue ou un membre de la famille, veuillez également appeler la police. Que notre force en tant que communauté donne de la force aux personnes qui en ont le plus besoin et que nos voix réunies donnent une voix aux personnes qui en ont le plus besoin. Ayons la conviction inébranlable que toute forme de violence dans une relation est inacceptable. Ensemble, nous pouvons contribuer à mettre fin au cycle de la violence.

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