Eli la légende : un des chiens de police ayant servi le plus longtemps en Colombie-Britannique

Terrace, Services cynophiles

2024-06-10 11:00 HAP

Eli, un chien de police de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), est un berger allemand d’apparence impressionnante ayant un mélange de fourrure noire et brune foncée aux teintes de miel. Ses yeux cuivrés et ses oreilles au garde-à-vous confirment sa curiosité naturelle et son état de vigilance.

Le chien de police Eli de la GRC est à la porte de la voiture de police et met sa patte sur la poitrine de son maître-chien. Eli est prêt à travailler.

Eli est une légende. Eli, qui a près de douze ans et compte presque dix ans de service, est une anomalie parmi les chiens policiers qui prennent souvent leur retraite vers sept ans.
Mais ce n’est pas seulement la durée du service, l’âge ou la belle apparence d’Eli qui distinguent cet animal exceptionnel. C’est son dynamisme, son tempérament et sa performance au fil des ans qui ont valu à Eli une place spéciale parmi les célèbres chiens de police de la GRC.

Le chien de police Eli et son maître-chien, le caporal Jarrod Trickett, sont en poste au Détachement de la GRC de Terrace. La paire travaille dans la vaste région du Nord de la Colombie-Britannique, de la côte de Haida Gwaii à la région de Terrace et à nombreux points au nord, au sud et à l’est.
Il y a peu de recherches qui ne nécessitent pas la présence d’Eli et du caporal, que ce soit dans la neige à hauteur de la taille ou dans un labyrinthe d’arbres, de broussailles et de ronces. Dans l’une de ces aventures, la paire était à la recherche d’un homme perdu après la panne de son camion près de Hazelton. Lorsqu’ils l’ont trouvé, l’homme avait si froid et était tellement désorienté qu’il pensait qu’il était au parc Stanley de Vancouver à la recherche de sa famille. Si le caporal Trickett et Eli l’avaient trouvé une heure ou deux plus tard, le résultat aurait pu être mortel. « Nous avons travaillé très fort pour le trouver », se souvient le caporal Trickett.

Le chien de police Eli de la GRC est assis sur l’herbe avec une balle orange dans la gueule.

Au cours des dix dernières années, Eli et son maître-chien ont démontré à maintes reprises qu’ils ont du chien dans le corps (jeu de mots intentionnel).

Le caporal Trickett se souvient d’une des pistes les plus dangereuses de sa carrière qui a coïncidé avec une nuit de décembre glaciale. La police avait été appelée dans un appartement après avoir reçu une plainte selon laquelle un groupe d’hommes menaçaient des personnes avec des machettes et des couteaux. Trois personnes s’étaient enfuies, mais Eli avait suivi un suspect dans une forêt. Eli s’est prudemment dirigé vers un arbre en particulier, se faufilant du côté opposé où le suspect se cachait. « J’ai donné à Eli l’ordre de se lancer, mais je l’ai ensuite retenu et tiré hors de sa cachette. » Heureusement, l’agent de renfort du maître-chien a vu l’homme qui tendait le bras pour prendre un couteau et il semblait sur le point de l’utiliser. « Nous avons finalement maîtrisé le suspect et nous l’avons arrêté », dit le caporal Trickett, qui avait été soulagé qu’aucun d’entre eux ne soit devenu une victime ce soir-là.

L’équipe, de concert avec un autre agent de renfort (les maîtres-chiens sont souvent accompagnés d’un agent de police qui les appuie pendant une fouille), a commencé à suivre la trace du deuxième suspect, ce qui a duré des heures et mené l’équipe dans la nature sauvage et au bord d’une falaise. Comme les chiens n’ont aucune perception de la profondeur, Eli risquait de tomber de la falaise avec son maître. Le caporal Trickett était déjà tombé plusieurs fois alors que lui et Eli se précipitaient à travers la broussaille, se faisant si mal au tibia que quelques jours plus tard, il s’est retrouvé avec une grave infection. « Si nous étions tombés, nous serions morts. Je pensais vraiment que nous allions mourir ce soir-là », se souvient le caporal Trickett. Après près de dix ans de service et à presque douze ans, Eli approche de la retraite. « Je n’ai pas encore choisi la dernière journée. J’ai de la difficulté à le faire. Il fait partie de mon identité depuis très longtemps. Il n’y a pas de manuel pour nous dire quand », précise le caporal Trickett, qui n’a eu qu’un seul autre chien de police au cours de sa carrière de près de 20 ans comme maître-chien. Son dernier chien, Rook, avait neuf ans et était encore en service lorsqu’il est soudainement décédé dans les bras du caporal Trickett pendant une séance d’entraînement.

Il a fallu un certain temps avant que le maître-chien en deuil puisse accepter un autre chien de police. Mais parfois, un heureux hasard intervient dans nos meilleurs plans. « Le jour où Eli a été renvoyé au chenil, c’est le jour où Rook est mort », explique le caporal Trickett. Il était difficile de s’occuper d’Eli. Cependant, un des entraîneurs savait qu’il conviendrait parfaitement au caporal Trickett et l’a mis de côté jusqu’au jour où le caporal serait prêt à s’occuper d’un autre chien.
« C’est un grand loufoque et bouffon et c’est encore le cas aujourd’hui. Je l’ai amené dans des écoles et des garderies, et la seule chose qui me préoccupe, c’est s’il agite sa tête et fait tomber accidentellement un tout-petit. »

Eli peut distinguer le son produit par les semelles des chaussures du caporal Trickett : le bruit des bottes sur l’entrée en gravier est synonyme de travail et celui des chaussures de course de temps d’arrêt. « Il peut ronfler sur l’herbe et prendre un bain de soleil, mais s’il entend mes bottes sur le gravier, il sait qu’il est temps de travailler. Il peut faire la différence instantanément », précise le caporal Trickett.

Quel est donc le secret de la longue durée du service du chien de police Eli?

« C’est sa génétique, sa morphologie et sa capacité à se détendre et à prendre une pause », explique le caporal Trickett. Il lui donne de la bonne nourriture avec des compléments alimentaires. « Je l’ai toujours gardé un peu mince en été et un peu plus gros en hiver », dit-il. Eli ne fait pas beaucoup de sauts par-dessus la clôture et de courses après une balle, et le caporal Trickett explique que, dans le Nord, les températures ne sont pas aussi élevées qu’ailleurs en Colombie-Britannique. « Les chiens ont de la difficulté avec la chaleur. »

L’autre chose que le caporal Trickett ne fait pas, c’est de donner à Eli de la nourriture destinée aux humains. Il n’était donc pas surprenant qu’Eli, au cours d’une enquête et d’une entrée dynamique dans une maison pleine de drogues et d’armes à feu, ait avalé un aliment plus vite que son ombre. Les aliments étaient souillés et on croit qu’ils contenaient peut-être des drogues illicites. Le chien de police Eli est tombé très malade; il a lutté contre la mort et s’est absenté du travail pendant quelques mois. Il est revenu en pleine forme et prêt à travailler de nouveau comme si de rien n’était.
Malgré ses débuts difficiles au centre de dressage, Eli a un tempérament solide, ce qui contribue à sa longévité. « Ce n’est pas un chien nerveux. Lorsqu’il est à la maison, il est capable de se relaxer. Il passe du temps avec la famille, il se repose et il reprend des forces, ce qui l’aide vraiment », dit le caporal Trickett.

Quel que soit le dernier jour de travail d’Eli, il passera sa retraite à la maison avec la famille. « J’ai un garçon de cinq ans et les deux sont de meilleurs amis. »

Bonne retraite bien méritée, Eli. La GRC en Colombie-Britannique te remercie de ton service et te souhaite une retraite heureuse et relaxante, remplie de câlins et de promenades avec la famille Trickett.

Diffusé par :
Communications, GRC en Colombie-Britannique
Ligne pour les médias : 778-290-2929

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