Groupe des Services de l’identité judiciaire
Kelowna
2024-01-10 10:01 HNP
La plupart de ceux qui aiment les émissions de télévision policière connaissent les talents en sciences judiciaires de Gil Grissom, Horatio Cane et Mac Taylor de la série CSI : Crime Scene Investigation. Toutefois, ce qui est montré à la télé ne représente pas nécessairement ce qui arrive dans la vraie vie; il suffit de poser la question au directeur des Services judiciaires du Détachement de la GRC de Kelowna, le sergent Eric Page.
« C’est ce qu’on appelle l’effet CSI
, explique le sergent Page. Il semble qu’il ait influencé la perception du public, des suspects et même des membres de l’équipe. Malgré ce que vous voyez à l’écran, ce n’est pas comme ça que les choses se passent en réalité », dit-il en rigolant.
Le sergent Page et son équipe de cinq personnes qui composent le Groupe des Services de l’identité judiciaire (SIJ) du Détachement de Kelowna font partie intégrante des enquêtes menées par les enquêteurs chaque jour. Le rôle principal de l’équipe est de se rendre sur les lieux de crimes pour recueillir et consigner le plus de preuves possible, que ce soit des traces d’ADN ou des empreintes de doigts, de pas, de pneus ou d’outils, entre autres.
La manière dont les preuves sont recueillies a changé au fil des années, mais l’objectif de ce groupe talentueux reste le même : découvrir la vérité sur ce qui est arrivé.
Lors de la collecte de preuves, l’outil le plus essentiel du Groupe des SIJ est l’appareil photo. Photographier les lieux est devenu un élément critique de chaque enquête. « Quand j’ai commencé, la photographie était encore à l’époque de la pellicule. Quand j’arrivais sur place, je devais faire de mon mieux pour photographier toute la scène avec un rouleau de 12 à 24 poses. Aujourd’hui, grâce à l’invention de la photographie numérique, si le lieu du crime s’y prête, il nous arrive d’en prendre quelques centaines. »
Chaque fois que le sergent Page et son équipe se rendent sur les lieux d’un crime, c’est une expérience unique. Les étapes et le processus de collecte de preuves se ressemblent, mais la voie menant à la vérité n’est jamais la même : « Le parcours est parsemé d’indices qui nous mènent ici et là. C’est pourquoi cet aspect du travail policier est celui que je préfère; chaque lieu de crime est unique en son genre. Par exemple, je pourrais me rendre à cent scènes de véhicules et apprendre quelque chose chaque fois, comme une nouvelle méthode pour entrer dans un véhicule ou désactiver l’antidémarrage . Nous n’avons qu’à laisser les traces de contamination nous guider dans la bonne direction ».
Une fois les photos prises et les preuves recueillies, le sergent Page et son équipe résument ce qu’ils ont trouvé, rédigent un rapport où ils indiquent leur participation, puis prévoient les prochaines étapes. Par exemple, s’ils ont découvert des empreintes, ils doivent appliquer la méthodologie scientifique qui veillera à ce qu’ils les analysent correctement et les comparent à celles d’un suspect potentiel. Avant de passer à la prochaine étape, leurs constatations doivent être confirmées par le Système automatisé d’identification dactyloscopique (SAID) de la C.-B .
Après avoir effectué chaque étape du processus, l’équipe envoie les renseignements à l’agent de la GRC qui poursuivra l’enquête. Le rôle du Groupe SIJ est d’apporter son assistance aux membres du Détachement; il n’entre pas en contact avec les personnes impliquées dans les crimes. Sa tâche est seulement de recueillir les preuves et de tenter de comprendre ce qui est arrivé à l’aide des outils et de l’équipement dont il dispose.
Comme pour la plupart des métiers, l’avancée de la technologie permet d’améliorer les outils utilisés dans la collecte d’éléments de preuve . Le Groupe SIJ du Détachement de Kelowna possède divers appareils photo, drones et numériseurs 3D , ainsi que sept types de produits chimiques qui lui permettent d’examiner toutes sortes de preuves et de déchiffrer le mystère du lieu du crime. « Vous n’allez pas le croire; dans le passé, j’ai travaillé sur un cas où nous avons réussi à trouver du sang appartenant à un suspect dans une voiture, même si celle-ci avait appartenu à trois autres personnes après lui. La technologie a énormément évolué. »
Pour le Groupe SIJ, aider les enquêteurs à résoudre des crimes est déjà très gratifiant, mais il n’y a rien de plus vivifiant que d’obtenir un résultat positif sur une empreinte. « Recevoir un rappel du SAID de la C.-B., c’est comme se réveiller le jour de Noël. Nous avons même une cloche dans ce coin du bureau; on peut la sonner quand on reçoit un résultat positif. »
Avec tous ces outils, cette technologie et ces émissions de CSI, le public s’attend plus que jamais à ce que les affaires soient rapidement élucidées. Par contre, dans la vraie vie, il faut du temps pour bien faire les choses. Bien qu’ils admirent Gil Grissom et ses outils faits pour la télé, le sergent Page et son équipe, pour leur part, doivent être minutieux lors de l’analyse des preuves s’ils veulent obtenir les meilleurs résultats et prouver l’identité de l’auteur d’un crime.
Diffusé par :
Ryan SencarGRC de Kelowna
1190, rue Richter, Kelowna (C.-B.) V1Y 6V7
Courriel : bcrcmp-grcencb@rcmp-grc.gc.ca
- Date de modification :